Pinus brutia – Pin de Calabre
Pinus brutia ou Pin de Calabre ou Pin de Turquie un arbre originaire de méditerannée orientale, de taille moyenne, atteignant 20-25 mètres de hauteur en général. Les feuilles (aiguilles) sont réunies par deux, de couleur vert foncé, de 10 à 15 cm de long. Elles sont réparties le long des rameaux et donnent à la couronne de l’arbre un aspect touffu, de couleur vert foncé. Elles perdurent de 3 à 4 ans. La fructification démarre en général vers l’âge de 10 ans, les cônes mûrs sont sessiles ou courtement pédonculés, perpendiculaires ou dressés sur le rameau, de couleur brun foncé. Leur forme est conique ovoïdale. Ils sont fréquemment verticillés et groupés par 2, 3 ou 4. L’écorce est rouge-orange, épaisse et profondément fissurée à la base du tronc. C’est un arbre très résistant à la sécheresse et à la chaleur, mais sensible au froid au-delà de -15°C.
Pinus brutia peut former de vastes pinèdes relativement ouvertes, pures ou mélangées à Cupressus sempervirens et Juniperus excelsa, ou des forêts mixtes avec Quercus coccifera ou Q. calliprinos, Pistacia lentiscus et d’autres arbres tolérants à la sécheresse. Il se régénère après un incendie par dispersion des graines.
La répartition naturelle de ce pin, proche du littoral, coïncide avec le climat méditerranéen caractérisé par des hivers frais et humides et des étés chauds et secs.
Pinus brutia a été largement planté dans les pays du pourtour oriental de la Méditerranée et de la mer Noire car c’est le pin le plus facile à cultiver (avec P. halepensis) en climat méditerranéen. L’utilisation fréquente de P. halepensis de Méditerranée occidentale menace de détruire les distinctions génétiques entre les deux espèces, peut-être aussi dans les peuplements naturels de P. brutia. Cette dernière espèce présente une forme de tige et une croissance « meilleures » d’un point de vue forestier. Son bois est utilisé pour les poteaux de clôture, les poteaux téléphoniques, la construction, les traverses de chemin de fer, la menuiserie, les panneaux durs et la pâte à papier. La résine des deux pins est utilisée depuis l’Antiquité pour aromatiser les vins blancs appelés retsina et est encore exploitée, notamment en Turquie, principalement pour la production de térébenthine. Cette espèce a également été testée comme arbre de plantation forestière dans le sud-est de l’Australie.