Pinus banksiana ou Pin gris est un pin boréal à subarctique, très répandu dans les terres du Nord où il atteint la limite des arbres arctiques et se confond avec la toundra.
Le pin gris détient le record de rapidité de croissance chez les conifères, en particulier au cours de ses 20 premières années.
Selon la qualité du sol où il se trouve, il peu être de petite ou moyenne taille (5 à 15 m). Lorsqu’il pousse dans un sol pauvre et rocailleux, l’arbre est court et souvent tordu. Ses branches étalées et peu garnies lui donnent l’aspect d’un viel arbre. En peuplement dense et en terrain favorable, le pin gris peut atteindre de 20 à 30 m. Son écorce est grise et écailleuse. Ses aiguilles, groupées par deux, sont petites (2,5 à 3 cm), droites ou légèrement torsadées, écartées et pointues. Ses cônes sont droits ou recourbés, persistants et dont la pointe est généralement dirigée vers l’extrémité de la branche.
Le pin gris est une espèce qui convient parfaitement au bonsaï, on le retrouve souvent nanifié en pleine nature.
Dans son habitat d’origine, il pousse naturellement sur des sols secs et sablonneux ou granitiques, roches métamorphisées, ainsi que sur de la tourbe. Cette espèce est particulièrement bien adaptée aux incendies qui sont fréquents dans les forêts de la taïga. En effet, ses cônes sérotineux s’ouvrent rarement sans la chaleur du feu et restent de nombreuses années sur les branches. C’est le conifère pionnier le plus prospère après un incendie, il produit des graines dès son plus jeune âge.
Dans son habitat, il est souvent accompagné de Betula papyrifera ou de Populus tremuloides. Sur la limite sud de son aire de répartition, il peut participer aux forête mixtes plus diversifiées comprenant Pinus resinosa et des feuillus tels que Quercus spp. et Acer rubrum.
Il est utilisé pour production de bois à pâte, de bois d’œuvre et de bois rond, car il est l’espèce de pin la plus répandue au Canada et son écologie pionnière garantit des peuplements équiennes. Son bois est également utilisé en charpenterie et en menuiserie, pour la fabrication de conteneurs, palettes ou panneaux de particules.
Les peuplements de cette espèce sont un lieu de reproduction important d’un petit oiseau, la Paruline de Kirtland actuellement considéré comme quasi menacé. Il est également apprécié par le porc-épic qui mange le cambium situé sous son écorce.
