Pinus koraiensis ou Pin de Corée a un beau feuillage persistant et bleuté. Il est très largement cultivé pour sa production de graines, il fructifie rapidement et produit de gros pignons après 7 ans environ, ses graines sont très nombreuses jusqu’à une centaine de pignons par cône. C’est l’espèce qui produit les plus gros pignons, ils sont très riches en huile et très appréciés en cuisine sous différentes formes (pesto, salade, tajine, pour parfumer le thé ou donner du croquant). Les animaux bien sûr en sont friands, ainsi, les forêts de pins constituent une réserve importante également pour la faune locale.
Le pin de Corée est partiellement auto-fécond, une pollinisation croisée avec un autre spécimen augmentera les rendements. Il est facile à cultiver et très rustique, il affectionne les sols acides, drainés à secs et pauvres et n’est pas sensibles aux maladies ou aux insectes. La croissance de l’arbre est très lente les premières années, moyenne ensuite.
Pinus koraiensis pousse dans son habitat d’origine dans des endroits secs sur des podzols, parmi les feuillus caducs comme les chênes, les peupliers et les bouleaux. Sur la côte russe de la mer du Japon, il codomine avec Abies holophylla, formant des bosquets de conifères dans une forêt de feuillus caducs plus variée. Au Japon, il est également présent en compagnie d’autres pins. En Corée et dans le nord-est de la Chine (« Mandchourie »), ce pin a été fortement exploité, entraînant la disparition de nombreuses forêts de pins.
Il ressemble au pin blanc et il est très ornemental. C’est un arbre qui résistera bien à la sècheresse, qui peut être utilisé en brise-vent et bien sûr à recommander à tous les gourmands.
Il est également utilisé comme bois d’œuvre et a été surexploité dans une grande partie de son aire de répartition, il est aujourd’hui largement utilisé dans les programmes de reboisement, notamment dans le nord-est de la Chine. Son bois est de bonne qualité, léger et tendre, à fil droit et facile à travailler en scierie et en menuiserie. Relativement résistant à la pourriture, il est utilisé pour la fabrication de poteaux téléphoniques, de traverses de chemin de fer, de ponts en bois et de bateaux. Dans le bâtiment, il fournit du bois d’œuvre, des parquets, du contreplaqué et des placages, pour la fabrication de panneaux de particules ou pour l’industrie papetière. Des utilisations plus spécialisées sont la fabrication de meubles, d’équipements sportifs et d’instruments de musique. La résine extraite de la pâte de bois sert à produire de la térébenthine et d’autres produits.